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L’or dépasse 2000 $ pour la première fois de l’Histoire !

L’or exprimé en EUR a clôturé la semaine à 1726,8 € (+2,89 %). C’est son cinquième mois dans le vert !

En journalier, le métal jaune est suracheté, avec un RSI à 77. En mensuel, l’or est également dans un contexte suracheté, avec un RSI à 86.

De plus, il a buté en fin de semaine sur une zone de résistance qui correspond au haut du canal haussier à long terme (en jaune sur le graphique ci-dessous).

Techniquement, on pourrait voir l’or en EUR corriger à ce niveau avec une première résistance autour de 1680 €. 

L’or exprimé en USD a dépassé la barre de 2000 $ pour la première fois de l’Histoire.

C’est une résistance symbolique.

Vendredi, le métal jaune a culminé à 2075 $ pour clôturer à 2035 $. La semaine précédente, il avait déjà percé une résistance symbolique en dépassant le sommet historique de 2011 à 1920 $.

On aurait pu s’attendre à le voir batailler un peu sur ces résistances avant de clôturer au-dessus de 2000 $… Mais non, malgré un recul de -1,52 % vendredi.

En mensuel, le métal jaune est suracheté avec un RSI à 85,8. Il a déjà gagné +40 % depuis son creux du mois de mars.

Techniquement, on pourrait voir l’or corriger pour reprendre sainement son souffle avant de poursuivre sa hausse. Mais nous vivons une période très spéciale.

Le Covid fait toujours peur. Les tensions entre les USA et la Chine inquiètent. Les investisseurs craignent aussi une hausse de l’inflation compte tenu des trillions de dollars de stimulus. Les taux d’intérêt sont au plus bas et ne peuvent pas remonter.

Bref, parler d’une période d’incertitude pour l’avenir est un euphémisme.

Mais surtout, malgré un contexte suracheté, les indicateurs techniques ne montrent pas ce qui se passe réellement, à savoir un bear squeeze sur les Bullion Banks qui n’ont pas assez de liquidités pour clôturer leurs positions short qui s’élèvent à 38 milliards $.

Un bear squeeze est une situation dans laquelle les vendeurs sont obligés de couvrir leurs positions lorsque les prix augmentent soudainement, ce qui alimentent davantage l’élan haussier.

Certains hedge funds sont également entraînés dans le tourbillon.

On pourrait peut-être voir une légère correction ou consolidation avant de repartir. Ou alors, un plus gros repli avec une prise de bénéfice sur l’or papier. Qui sait ?

Mais on dirait que peu d’investisseurs veulent lâcher leur or et les demandes de livraison physique augmentent.

En tout cas, ceux qui ont agi bien à l’avance ont eu raison. Je le répète depuis assez longtemps, maintenant.

Et pensez à l’adage “buy the dips” pour ceux qui ont des munitions.

En revanche, un grand nombre d’investisseurs risquent d’être déçus lorsque leurs avoirs en or non alloué dans les Bullion Banks se transformeront en poussière dans les mois à venir – voire semaines ou quelques jours – et les ETF synthétiques (c’est-à-dire ceux qui ne possèdent pas d’or physique, mais des “swaps” pour répliquer le cours de l’or) risquent fort d’exploser aussi.

La démolition systémique des marchés de l’or et de l’argent papier est une catastrophe, mais elle est prévisible dans le contexte de l’effondrement du pouvoir d’achat de la monnaie fiduciaire.

Cela devrait entraîner l’or et l’argent à des niveaux beaucoup plus élevés, ou pour être plus exact, les monnaies fiduciaires à des niveaux beaucoup plus bas.

Il ne s’agit là que de la phase initiale de la mise à mort à venir des monnaies fiduciaires.

Attention donc au vulgaire appât d’un gain en euros ou en dollars avec de l’or papier ! Cela pourrait mal se terminer.

Du côté de l’argent, ça bouge fort.

Le métal gris a clôturé la semaine à 23,97 € (+16,2 %).

Il a mis plus de temps à démarrer que l’or, mais là, comme je le disais dans le précédent article, il s’est réveillé en cassant par le haut son rang à long terme.

Il y avait une zone de résistance autour des 21 €, mais il l’a percée sans demander son reste. La prochaine est autour des 27 €. À suivre de très près.

Là aussi, ceux qui ont acheté leurs pièces d’argent bien à l’avance ont eu raison. Aujourd’hui, elles sont soit introuvables, soit bien plus chères que le cours.

Si vous souhaitez en acheter, envoyez-moi un petit message. Mon partenaire en Suisse pourra peut-être satisfaire la demande.

Le prix de l’or et l’argent qui montent en flèche, ça fait les gros titres.

Je reçois des messages de plusieurs contacts qui me posent des questions. Même ma mère me dit qu’elle voit passer des articles sur l’or…

Je pense que c’est le bon moment pour rappeler quelque chose d’important, comme le rappelait très justement Simon Black dans son e-mail du 3 août.

Je ne suis pas un “gold bug”. Je ne suis pas amoureux de l’or.

Non. Je m’efforce d’envisager l’or et l’argent sans émotion, en me concentrant sur une compréhension rationnelle des avantages que présentent les métaux précieux et de la mauvaise santé du système financier actuel.

Il faut comprendre que l’or peut être difficile à évaluer.

Certains tentent de prédire le prix du métal jaune en étudiant tel ou tel indicateur. C’est très intéressant et ils peuvent avoir souvent raison, mais ils peuvent aussi se tromper.

Par exemple, en théorie, on peut établir un parallèle entre le prix de l’or et la masse monétaire.

Le précédent pic de l’or exprimé en USD a été atteint en 2011, à environ 1900 $.

Le prix de l’or a ensuite chuté pendant plus de quatre ans, atteignant un un creux à  environ 1000 $ en décembre 2015. 

Pourtant, au cours de cette période de plus de quatre ans, le bilan de la Réserve fédérale a augmenté de 70 %, passant de 2 600 milliards $ à 4 400 milliards $, et la masse monétaire M2 aux États-Unis a augmenté de 30 %, passant de 9 500 milliards $ à 12 300 milliards $.

L’or aurait dû monter entre 2011 et 2015 compte tenu de la quantité de “monnaie” que la Fed imprimait.

Pourtant, le prix de l’or a baissé.

En fin de compte, il n’existe pas de formule magique pour prédire le prix de l’or.

La baisse du dollar, les taux d’intérêt réels et la masse monétaire sont tous des indicateurs utiles. Mais ce ne sont pas des boules de cristal.

Par exemple, il est juste de dire que l’or reste sous-évalué par rapport à la récente augmentation du bilan du gouvernement. Ou que, sur de très longues périodes, quand les banques centrales impriment de la monnaie et créent de l’inflation, l’or a tendance à suivre.

Après tout, l’or maintient sa valeur depuis des milliers d’années.

Mais à court terme, la principale raison de la hausse du prix de l’or semble être l’émotion… et plus exactement les émotions négatives comme la peur, l’incertitude ou le manque de confiance.

Certains investisseurs visionnaires achètent de l’or quand il est bon marché parce qu’ils comprennent sa valeur et son potentiel.

Mais dans la plupart des cas, le prix augmente lorsque les gens perdent confiance dans le système financier, dans leur gouvernement, dans leur banque centrale ou les uns dans les autres.

Et c’est ce à quoi nous assistons en ce moment.

Presque tous les gouvernements semblent incompétents (sciemment ou non) face au Coronavirus. Les banques centrales sont prêtes à tout. Les banques sont assises sur des trillions de dollars de pertes et on vous incite à ne pas retirer votre argent.

La cohésion sociale s’est pratiquement effondrée.

Les gens se battent à cause du port du masque, de leurs opinions politiques ou autre.

Si vous possédez de l’or et de l’argent, félicitations. Vous avez eu raison. Mais ne laissez pas vos émotions prendre le dessus.

Être rationnel signifie être capable de voir tous les aspects d’un problème.

Vous pouvez facilement penser que la peur, l’incertitude et le désespoir vont persister pendant un certain temps. Et que, à long terme, l’or reste un “actif” pertinent.

Vous pouvez également  penser que, compte tenu de la rapidité avec laquelle le prix de l’or a augmenté, une correction à court terme pourrait s’avérer nécessaire. Ou que la crainte s’estompe s’ils produisent un vaccin.

Souvenez-vous de cette citation de F. Scott Fitzgerald : “La marque d’une intelligence de premier ordre, c’est la capacité d’avoir deux idées opposées présentes à l’esprit, en même temps, et de ne pas cesser de fonctionner pour autant.”

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